2019 - Stade Pierre Mauroy

 

Imaginez la musique comme de la sculpture. Dans un premier temps, vous accumulez des morceaux de terre glaise, et façonnez une forme grossière. Dans un second temps, vous enlevez de la matière, puis sculptez l'ensemble plus précisément.

Indochine Mk2 ne fait qu'ajouter de la matière par gros pâtés. Quand un arrangement apparaît dans un morceau live, plus jamais il ne le quitte. Qu'ils soient anciens ou actuels, les morceaux joués par ce groupe-là ne sont que des amoncellements d'arrangements grossiers extrêmement fatigants pour les oreilles. Nous souffrons depuis des années de toute cette faiblesse musicale, de ces introductions et transitions droites et monotones, de ces morceaux sans vie exécutés sans conviction, faut-il encore que nous les supportions dans cette configuration si agressive et ce volume démesuré. Nous comprenons aisément que cette surcharge n'est là que pour masquer la pauvreté musicale de la proposition, dans la droite lignée du brickwalling et de la musique de publicité.

Nicolas gueule plus qu'il ne chante, est affreusement faux, et ne cesse de s'empêtrer dans des onomatopées criées et un yaourt anglophone embarrassant.


Mais surtout, il nous faut citer un fait marquant. Quelque chose que nous n'avions n'avait pas vu venir, et que nous n'aurions jamais imaginé arriver un jour tellement c'est gros.

Ils ont samplé la guitare de Dominique Nicolas sur "Les Tzars".

Un choix incompréhensible et honteux, humiliant pour tout le monde. Pour Dominique, pour Boris, pour Indochine et pour Indochine Mk2.

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