2020 - "3SEX" & Singles Collection 1981 - 2001

Avant toute chose : la lecture des articles Révisionnisme et malentendus et 2020 - "Nos Célébrations" & Singles Collection 2001-2021 peut s'avérer utile pour appréhender celui-ci de la meilleure des manières. Troisième Sexe s'impose également de lui-même. Bonne lecture à toutes et tous.

Comment Nicolas allait-il promouvoir la compilation d'une époque dont il a honte ? Cette question nous a taraudés plusieurs semaines. 


Si "3SEX" fut une surprise ? Oui, assurément. Nous n'imaginions pas possible de promouvoir Indochine Mk1 ainsi. Incapable de sortir un inédit ou le retour miraculeux d'un ancien, le petit plus est donc une reprise promue comme un dépoussiérage.

Les crédits du morceau exposent l'imbroglio : "Réalisé par Christine & the Queens et Ash Workman". Il s'agit donc factuellement d'une reprise de Chris avec Nicolas en invité, utilisée pour promouvoir... vingt ans de tubes d'Indochine Mk1 !

Apparemment c'est Nicolas lui-même qui est allé chercher Héloïse Letissier - de son vrai nom - qui, pour le Time, a sorti la meilleure chanson de 2020.
"Pour la première compile, on avait fait 'Nos Célébrations'. Celle qui arrive il fallait trouver quelque chose, et je trouvais que Troisième Sexe c'était la chanson qui avait vraiment traversé les époques, qui est toujours d'actualité, et puis qui est un message toujours de tolérance et positif. Et c'est ce qu'on a besoin (sic). Et je ne voyais qu'elle."

Nicolas Sirchis, Quotidien, décembre 2020


Ce nouveau titre - et donc non pas nouvelle version - a au moins montré la décence de changer de nom. Mais l'héritage de Dominique Nicolas y est un backing track purgé de ses mélodies : juste un support harmonique a minima pour le chant du duo dans une ambiance typique des productions de Christine. On peut apprécier le résultat en tant que reprise de la chanteuse française, mais si la présence de Nicolas en fait officiellement un titre d'Indochine, alors c'est un enterrement en règle.

Pour rappel, des versions épurées live avaient existé, avec une guitare solitaire ou juste un piano. Même une reprise proche de la version sortie par Miss Kittin en 2004 aurait été plus compatible avec Mk2, et surtout les fans de l'ère Paradize. La reprise de la Nouvelle Star en 2007, au moins son instrumentation en pleine période Rockmag, pourrait même être reconsidérée.

En effet, "3SEX" et la collaboration avec Christine & The Queens en a laissé de nombreux froids voire hostiles, même, et c'est plus étonnant, sur les réseaux sociaux. Plus largement, les regrets exprimés sont en grande partie ceux du public "rock" de Mk2, déçu de l'orientation de carrière de Nicolas depuis le virage plus pop/variété. La nostalgie typique des fans du temps du premier album.

 
Héloïse Letissier : "C'est quand même un très beau titre sur la fluidité, sur la liberté aussi des corps. Enfin je trouve que c'est aussi une liberté très poétique et j'avais envie qu'on se sente libre et très égaux aussi sur un plateau...
Nicolas Sirchis : C'est une danseuse !
HL : Oui.
NS : Christine c'est une danseuse, donc elle a un rapport au corps qui est quand même vachement... électrique. Et je trouvais ça très très beau. Il fallait qu'on voie le corps bouger, tendu, etc.
HL : Et puis je réfléchissais aussi sur la censure du corps féminin, moi.
NS : Pardon ? Oui, oui, oui.
HL : Le corps féminin est très sexualisé. Enfin, un torse de femme est toujours sexualisé. D'ailleurs on peut même des fois être banni d'Instagram parce qu'on poste des seins de femme.
Yann Barthès : C'est pas des fois, c'est tout le temps.
NS : C'est pour ça qu'euh... moi j'ai décidé aussi de me mettre torse nu, parce qu'il n'y a aucune raison. C'était un combat, je pense. C'est un combat aussi euuuh... de... que... voilà... que les garçons ou les filles torse nu c'est euh... la même chose.
HL : Voilà.
YB : Extrait de la promo de Troisième Sexe, on est en 86 !
NS : Oh mon Dieu !"
Quotidien, 18 décembre 2020

Alors qu'Héloïse, qui ne semble pas faire les choses aléatoirement, cherche à injecter une cohérence entre la forme et le fond de son appropriation de "Troisième Sexe", Nicolas, largué, improvise comme un enfant essayant de participer à une discussion d'adultes d'où il est exclu. La différence de maturité entre les deux artistes crève l'écran.


Et comme pour rappeler à la place du chanteur que nous sommes là pour parler d'une compilation d'Indochine Mk1, Chris annonce que sa chanson préférée d'Indochine est... "Kao Bang" ! Grande gêne de Nicolas, qui travaille depuis maintenant vingt ans pour faire accepter son nouveau groupe comme bien supérieur à son groupe de jeunesse. Chris semble l'avoir compris :
"Héloïse Letissier : Eh ben moi, la chanson d'Indochine qui me rend ouf, c'est 'Kao Bang'.
Nicolas Sirchis (catastrophé) : Ahh !!
HL (s'excusant) : Je sais...!
NS (goguenard): Ohohohoh !
HL (chantant et dansant) : Il pille et tue les paysans...
NS : Elle est punk, elle est punk !
HL : Et ses bandits ont volé l'or du Sin Kiang ! Nan, aussi le personnage de la fille dans la chanson est hyper fierce ! (féroce, ndlr)
NS : Ouais.
HL : 'La petite fille est une guerrière, elle joue à ce qu'il ne faut pas faire', j'étais là 'yes' ! J'avais dix ans j'étais là 'yes, that's yes' ! Nan mais toujours y'a des personnages de femmes hyper forts dans les chansons d'Indochine.
"

Nous comprenons clairement que la cohérence d'une proposition artistique est importante pour Chris, qui évoque naturellement le personnage féminin indépendant et batailleur de "Kao Bang", au milieu d'une conversation autour de "Troisième Sexe" et des questions de genre. Nicolas enchaîne :
"C'est ce qu'on était en train de... Y'a un livre qui est en train de se faire sur nous, et effectivement euh, les gens ont remarqué ça, et que, les, les, je parle que de filles qui veulent se battre."

Yep. Même Nicolas n'avait pas remarqué ça : Indochine par Nicola Sirkis & Rafaëlle Hirsch-Doran


Comme nous l'avons déjà évoqué précédemment, Nicolas est dans une logique d'art contemporain : il propose un acte artistique nébuleux, et laisse les gens interpréter les œuvres et y injecter leur propre contenu personnalisé. En pleine tendance féministe, Nicolas se laisse confortablement entraîner par ce qu'il semble ne considérer que comme une nouvelle mode à exploiter, et qui par chance - ou résultante de son opportunisme - offre un écho à certains de ses thèmes passés.

Voir : Troisième Sexe, Révisionnisme et malentendus, 2005 - Alice et June, Art contemporain


Quant à la compilation des singles, elle est promue en télévision avec "L'Aventurier", version petits pianos. Comme pour "3SEX", Dominique semble devoir transparaître le moins possible. Pourtant, certains mixages remettent la guitare très en valeur. Il serait tout à fait plausible que Mick Guzauski ait été impressionné par ces guitares : s'est-il seulement demandé pourquoi une telle différence existait avec les titres d'MK2 sur lesquels il avait précédemment travaillé ?

 
La compilation en elle même fait enrager les fans les plus pointilleux : la tracklist est absurdement incomplète et plusieurs singles plus qu'honorables passent à la trappe.
"Alors oui, là, en l'occurence, c'est tous les singles. Donc euh, y'a pas un single qu'on a ignoré ou... C'est vraiment depuis... 1981, les 56 singles qui ont accompagné nos quarante ans."

Nicolas Sirchis, Radio Lac, août 2020

Non. Il manque "La guerre est finie" (1991), "Sur les toits du monde" (1993), "Je n'embrasse pas" (1996) et "Dancetaria" (1999). Nous ne pouvons croire à un oubli, alors pourquoi ce mensonge ? Génération Indochine respectait bien plus Mk1 que cette nouvelle compilation, qui n'existe que pour justifier un quarantième et non un vingtième anniversaire.

Voir : 2000 - Génération Indochine, 2020 - "Nos Célébrations" & Singles Collection 2001-2021


Contrairement aux remasters de 2015 par ce même Mick Guzauski, ici ce sont des remixages - à ne pas confondre avec un remix. Comme attendu, et malgré quelques choix intéressants de la part du mixeur de Daft Punk, la quasi totalité des morceaux perdent de leur dynamique, au profit du volume et de la puissance. Une toute-puissance de la guerre du volume qui a atteint le plus profond des oreilles de Nicolas, qui emploie un vocabulaire inadapté :
"Boarh, c'est, en fait c'est une sorte de restauration. On n'a pas touché à la... à la structure, aux instruments, au son. Euh... Comme là c'est une période quand-même qui est longue de quarante ans, le premier album donc qui sort là c'est 2001-2021, et le deuxième qui va sortir en novembre c'est 1981-2001... On voulait pas que... On a enregistré c'étaient plus les... C'est plus les mêmes enregistreurs, c'est plus les mêmes studios, tout a évolué... Donc on voulait pas que certains titres assez vieux pâtissent du manque de dynamisme. Donc on a demandé à Mick Guzauski qui est un... un très très bon ingénieur du son de tout mettre à égalité, d'homogénéiser ça au niveau du son, pour que tout soit... Dans la même... Dynamique ! Et c'est ce qu'il est arrivé à faire, et tant mieux. Ça veut pas dire que on... On a pas touché vraiment aux structures, mais c'est d'avoir le son d'aujourd'hui... Aujourd'hui on écoute euh... Globalement que sur un téléphone, et avec des... Une dynamique forte."

Nicolas Sirchis, Radio Lac, 2020

Nicolas ne comprend pas de quoi il parle.

Il n'a effectivement pas été demandé à Mick Guzauski de modifier les structures. Mais le son (un terme flou sans valeur technique) a été drastiquement modifié puisqu'il l'a été piste par piste. Ce que Nicolas veut dire, c'est que le volume des masters plus anciens est plus faible que celui d'aujourd'hui, tant en termes de décibels que de compression, mais cela ne veut pas dire que c'est moins bien. Pousser le potard de volume suffit pour régler ce problème et profiter d'un son puissant, clair et dynamique : vous pouvez par exemple essayer avec votre vieux CD de 3. Mais lorsque que Nicolas emploie le terme dynamique, il faut y entendre du gros son.

Au contraire de ce qu'avance Nicolas, les anciens disques d'Indochine confèrent une dynamique très supérieure aux sorties actuelles : l'écart entre les temps forts et les temps faibles est bien plus marqué, et l'espace sonore s'en voit profondément valorisé. Au contraire, les disques d'aujourd'hui (13, par exemple) sonnent tout le temps fort et épais. C'est ce que Nicolas voudrait pour les disques de Dominique où il posa sa voix : un gros son qui tabasse, et ne laisse pas une seconde de répit à l'auditeur. Pour lui, plus de volume égale plus de dynamique, alors que ce sont deux choses différentes, souvent antinomiques.

D'où la blague de @fansencarton (Twitter).
"Les oreilles des gens ont évolué. C'est pour ça que nous on a tout remasterisé aussi. Les oreilles des gens entre les années 80, ce qui a changé par exemple, c'est qu'avant le rêve de n'importe qui c'était d'avoir sa chaîne hi-fi. Mais aujourd'hui, personne n'écoute sur une chaîne hi-fi, ils écoutent sur un téléphone."

Nicolas Sirchis, Konbini, 2020

Nous l'avions déjà entendu dans son passage précédent chez Yann Barthès, désapprouver le son "trop aigu" des anciens disques d'Indochine, au contraire de son appréciation d'un rendu plus boomy, avec de grosses basses. Jérémy Morrison a récemment proposé d'excellentes et très parlantes comparaisons entre les masters CD originaux et les remasters de 2017 pour les éditions Indochine Records, toujours par Guzauski :


Alors oui, Nicolas a raison. Après plus de vingt-cinq ans de guerre du volume, les oreilles des gens ont évolué. Est-ce une bonne chose, nous n'en sommes pas certains. Mais nous connaissons sa préférence à s'adapter à une situation dominante, plutôt qu'aller contre le sens du vent.

Nicolas exclut clairement les passionnés, mélomanes, audiophiles et autres oreilles délicates, au détriment d'un autre public aux habitudes plus négligentes. La technologie a certes évolué de façon spectaculaire, et le son offert par certains téléphones, tablettes et surtout enceintes nomades peut s'avérer impressionnant. Sans pour autant atteindre les qualités d'une chaîne hi-fi, même peu coûteuse. N'est-ce devenu pour Nicolas et une partie de ses fans qu'une activité de snobs et de puristes ? Les mêmes qui n'aimeraient pas ou plus Indochine ?



Toujours chez Yann Barthès, sur la pochette de la compile :
"YB : Il représente quoi le gamin sur la couverture de l'album ?
(...) Il regarde quoi ? Et surtout il y a marqué "pose"...
NS : C'est Erwin Olaf, le photographe, qui a fait ça. Écoute. En fait. Grosso modo. On a dit au photographe "voilà nous c'est fêter nos 40 ans. Au début, on était jeunes, inconscients, sûrs de nous alors que pas du tout, et à l'intérieur de nous on crevait de trouille. Donc voilà
YB : Il représente ça ?
NS : Grosso modo oui.
YB (pointant l'écriture) : Et ?
NS : La "pose" je sais pas. Franchement je pense que ça va rester dans... mythique un petit peu. Je sais pas pourquoi il a mis "pose"... Je sais pas. Je lui ai demandé mais j'ai pas compris en... l'anglais quand il ... il est néerlandais donc j'ai pas compris."

En regardant la photographie deux secondes, il apparaît que l'écriture comporte plus de quatre lettres. Très plausiblement : "poser". Cela est totalement cohérent avec le cahier des charges soumis au photographe.


Nicolas est incapable de saisir le contenu de la commande livrée par Erwin Olaf, pourtant simple : des gamins poseurs. Mais il semble que l'insensé devienne facilement pour lui synonyme de mystère, et qu'il soit déjà en train de spéculer sur ce qui allait devenir culte... Nous regrettons que l'artiste néerlandais, probablement peu connaisseur d'Mk1, ait pris Nicolas au mot, certifiant de ce fait la refonte d'Mk1 en un groupe de jeunes gens immatures et inexpérimentés.
"On a... On a eu une image qui a été créée sur nous, comme quoi on était un groupe de grosses têtes, qui se prenaient pas pour la merde, qui faisaient la gueule enfin bon tu vois pff... Qui était absolument pas ce qu'on était quoi. Et ça au lieu de... On n'a rien dit. On aurait peut-être dû rectifier le tir."

Stéphane Sirchis, Comme deux frères, 1996

Vingt-quatre ans plus tard, sans jamais avoir rectifié le tir - quitte à pousser à fond cette image de fait-la-gueule dans les années 2000, Nicolas continue de faire attester cette image que regrettait Stéphane. 

Voir : 1999 - Dancetaria, Révisionnisme et malentendus


Lorsqu'il s'agit de jouer un titre inédit sur la scène de Quotidien, le morceau choisi est... "Un singe en hiver" d'Indochine Mk2, complainte écrite par Jean-Louis Murat sur la fin d'Indochine Mk1 !
 
Pour Nicolas, la chanson parle avant tout "de lui". C'est en partie vrai, le morceau écrit à la première personne montre bien Nicolas comme narrateur d'une histoire douloureuse impliquant plusieurs personnes. Mais il faut apparemment voir ici l'âme du groupe venue parler de lui dans Quotidien, et chanter une chanson sur la disparition d'un groupe dont il était venu promouvoir une compilation.
 
Cette situation absurde cache pourtant une grande cohérence avec le pourquoi de ce chaos provoqué par Nicolas, et il semble très pertinent de comprendre l'origine d'Mk2 comme un achèvement d'Mk1.


Une version proche de celle de l'album, ce qui n'avait pas été proposé jusqu'alors. Alors que la version cristalline du single est rappelée au bon souvenir des fans par la compilation Singles Collection 2001 - 2021.
Yann Barthès : "Pendant la diffusion, Nicolas, vous aviez l'air étonné que Christine connaisse les chansons d'Indochine.
Nicolas Sirchis : Bah elle était pas née.
YB : Non, elle était pas née. Mais elle n'était pas née sous Mozart non plus.
NS : Oui, c'est sûr.
Héloïse Letissier : Très bon point.
NS : Faut pas nous comparer non plus à Mozart. Mais d'un autre côté il y a beaucoup de gens qui n'étaient pas nés qui viennent à nos concerts. C'est quand même assez irrationnel."

Quotidien, 18 décembre 2020 

Ne pas être né à telle ou telle époque, Nicolas l'a beaucoup utilisé. Soit en blague récurrente de concert "Ce morceau, y'a plein de gens qui étaient même pas nés, c'est impossible que vous la connaissiez !" soit comme argument d'autorité lié à l'âge, pour décrédibiliser une intervention gênante, comme ici.

Explication la plus plausible : le chanteur du plus gros groupe français ne comprend pas la musique populaire et comment ça marche dans le temps. Au lieu de ça il semble avoir gardé cette mentalité années 70, avec les guerres de chapelles jeunes vs. vieux, cool vs. ringard. Pourtant, il a aussi gardé de cette époque une mentalité futuriste et une importance capitale conférée à l'évolution musicale et esthétique.


Mais il ne comprend ni les revivals, ni la consommation musicale actuelle rétromaniaque. Elle était pourtant déjà existante lorsqu'il commença à chanter dans un groupe, et est depuis devenue la normalité pour les jeunes générations : "Et toi tu écoutes de la musique de quelles années ?"

Illustration pour Retromania, Simon Reynolds, 2012

Cette incompréhension fondamentale peut-elle participer à expliquer l'embrouillement de Paradize, entre album dans son temps et référencé, à la fois d'un jeune groupe et d'un groupe de vieux
 


Le passage de nos amis dans l'émission Taratata nous donna droit à un mini-concert avec une bonne surprise : "Troisième sexe" qui retrouve un arrangement proche de la version originale. Possiblement, un recalibrage suite à la mauvaise réception de "3SEX" par les fans ?

Par la suite, Nicolas proposa devant Nagui une reprise de "Pars" de Jacques Higelin... Soit une exposition sur France 2 de son incompétence musicale, qui montre que le 100% solo reste très difficile pour lui. Après que Nagui a souligné aimablement qu'il ne s'en était pas trop mal sorti :
"Non mais ça n'a rien à voir... mon Dieu..."

Fait amusant : juste après, Bruel se balade à la guitare avec ses titres. Le chanteur d'Indochine se fait mettre à l'amende par Patriiiiick, qui est musicien accompli, lui.
 


Ironie du sort, Pascal Obispo reprend - peut-être par fourberie - "Cherchez le garçon" de Taxi Girl, titre qui abordait la bisexualité en 1980, et ce comme pour montrer que les héritiers new wave de référence en France ne seraient peut être pas la tête d'affiche du jour.

Le très sympathique Gaëtan Roussel y va aussi de son aphorisme : 
"Une reprise c'est la bonne distance pour la respecter et en même temps se l'approprier pour que ça ait un sens de la chanter."

Ce que Chris avait compris. Pas Nicolas.


Voir aussi :

La guerre du volume expliquée par PV Nova

"Rétromania", ce passé qui repasse trop (Slate)


Annexes :

L'analyse du siècle, sur le plateau de Yann Barthès :
"Y.B. : Nicolas pourquoi vous avez jamais fait d'album en anglais ?
- N.S. : Bah parce que je parle anglais comme un français quoi. Si si. Nan mais on travaille en Angleterre. En Angleterre c'est incroyable parce que... Elle [Chris, ndlr] passe tout le temps. Euhhh, avant, pendant, après, enfin j'ai toujours entendu. Mais euh, non, parce que, en fait, moi j'aimais bien les versions originales...
- Y.B. : Parce que vous avez été vachement inspirés par l'Angleterre justement.
- N.S. : Oui, ouiouioui absolument, mais euh... On a des limites, euh, dans l'accent anglais, et donc euh, à un moment donné il aurait mieux valu rester chez nous... Mais non, en fait, les morceaux qu'on reprend comme ça, on aime bien, mais, euh. Comment dire. Euh, c'était plus euh... En fait, le rock c'est beaucoup plus compliqué, euh... Dans, dans, dans sa musique à elle c'est les nouvelles générations, c'est 3.0, ça va beaucoup plus vite, euh...
- Y.B. : Y'a du rock français, du rock britannique, c'est pas le même...
- N.S. : Ouais. Mais par contre on est respecté. Vachement. Euh, les Anglais ils nous respectent vachement euh, parce que la carrière, parce que et caetera, et puis y'a eu les Placebo qui sont venus, enfin y'a plein de choses qui sont venues euh, vers nous, parce que ouah, qu'est-ce que c'est que ce groupe là, comment ça marche..."

Olivier, Marc, Nicolas, Ludwig et Boris reçoivent un disque de platine pour la compilation 1981-2001 (février 2021)

Morceau choisi (Instagram)

Bonus : Nicolas parle de son en 1987, en pleine montée du format CD.

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