Nicolas et la guitare

La maison vous propose aujourd'hui une chronologie de Nicolas à la guitare. Nous essaierons ici de ne pas rentrer dans un vocabulaire trop technique afin de ne pas exclure ceux qui n'auraient pas ces codes. Il reste malheureusement vrai que ceux ayant quelques notions en guitare se verront avantagés quant à la compréhension du problème.


"Vous étiez magasinier ? - Moi je mettais les cartons, et puis j'envoyais ça, pendant deux mois, pour me payer une guitare. Et j'ai été aussi employé aux écritures à l'EDF."

Nicolas Sirchis interviewé par Nikos Aliagas, Europe 1, 2017

L'histoire est satisfaisante à entendre : elle correspond au mythe rock, du mec qui sue sang et eau pour se payer son instrument. C'est pourtant un grossier mensonge.
"Ensuite j'ai travaillé trois mois à l'EDF, pour me payer une école privée encore plus chère, l'école Port-Royal, pour passer mon bac."

Nicolas Sirchis in Indochine, Jean-Eric Perrin, Calmann-Lévy, 1986

Ce passage à l'EDF, pour se payer Port-Royal, est aussi relaté dans Le Septennat, sans jamais mentionner quelconque guitare...  Que ce soit bien clair : Nicolas n'a pas joué de guitare pendant les années 80. 
 
Starmustang nous apprend en revanche qu'il en a reçu une en 1973, en même temps que Stéphane. Ce dernier en joue beaucoup, apprenant et expérimentant en compagnie de leur grand frère Christophe qui aura récupéré la guitare de Nicolas vite abandonnée.

Nicolas achète sa première guitare, ou plutôt la fait acheter vers 1990, une Gibson ES-335.
"À cette boulimie de lecture, vient également s'ajouter un intérêt croissant pour la guitare, instrument jusqu'alors strictement réservé à Dominique et Stéphane.

Nicola Sirkis : 'À l'époque, je suis tombé amoureux d'une actrice qui était aux États-Unis. Quand elle s'est retrouvée à Nashville, je lui ai dit : achète moi une Gibson ! J'aurais très bien pu en acheter une moi-même avec l'argent que j'avais, mais je savais que c'était moins cher là-bas ! Elle me l'a ramenée, je me suis acheté des partitions, et pendant trois ans j'ai appris à en jouer tout seul.'"

Nicolas Sirchis in Insolence Rock, Sébastien Michaud, Camion Blanc, 2004

Le choix du vocabulaire est toujours très judicieux dans cette hagiographie supervisée par Nicolas. Expliquer que la guitare était un instrument strictement réservé à Dominique et Stéphane suggère l'idée selon laquelle Nicolas se serait émancipé des deux guitaristes qui le brimaient, et aurait alors pris son envol musical. La réalité est beaucoup plus simple : Dominique et Stéphane savaient jouer, pas Nicolas.

La Gibson ES-335 est une guitare luxueuse, bien plus que les fameuses et plus abordables Fender Mustang, destinées aux étudiants et ayant beaucoup fait pour le son d'Indochine avec Dominique et Stéphane. Ce choix d'une guitare plus typée blues/rock participe de la volonté de Nicolas de changer le son d'Indochine, et surtout changer son image à lui. On peut la voir par exemple ici, ou jouée par Stéphane dans le clip de "Punishment Park".

1992 est donc la première année où Nicolas se pointe sur scène avec une gratte, ne sachant alors que très peu en jouer. On voit aussi la Gibson dans le clip d'Alice dans la lune, avec des plans sur un Nicolas mimant des accords imaginaires, tel un enfant faisant semblant devant un miroir. Un comportement étrange, pour quelqu'un qui prétend avoir appris à jouer en autodidacte pendant trois ans. Doit-on y voir un effet Dunning-Kruger ou le premier aveu que l'instrument n'est pour lui qu'un accessoire de mode, un vêtement parmi tant d'autres ?

Voir : 1992 - Dans la lune

"On débute l'écriture des chansons, Dominique vient chez moi, on fait "Savoure le rouge", "Sur les toits du monde"... Entre-temps je m'étais mis à la guitare, pas jusqu'à rivaliser avec lui bien sûr, mais j'avais une guitare entre les mains, je faisais deux ou trois riffs... J'étais dans la simplicité et l'efficacité, et lui dans l'exact opposé, il voulait compliquer les choses au maximum, pour 'élever l'art mineur'. Donc ça a donné des résultats assez bien.
Nicolas Sirchis, in Indochine, le livre, Jean-Eric Perrin, 2011

Ici, Nicolas tacle Dominique en le faisant passer pour un compositeur outrancier, et se donne le rôle du punk privilégiant l'efficacité à la complexité. C'est aussi une manière de surligner une implication dans la musique, le tout dans un cadre évidemment officiel. C'est pourtant un mensonge : Nicolas faisait peut-être "deux ou trois riffs" avec "une guitare entre les mains", mais comme en témoignent les crédits, Dominique est bien le seul compositeur de l'album, qui n'a rien d'alambiqué ou d'excessif.
"À cette époque, je commence à vraiment toucher à la guitare et à m'apercevoir que je peux en sortir des choses. J'ai pris des cours et je me suis mis à jouer plus." 
Nicolas Sirchis à propos de Wax in Kissing my songs, Agnès Michaux, Flammarion, 2011 

Sur le trop fameux Indo Live, Nicolas ne tient qu'une guitare acoustique douze cordes, sur trois titres. On peut dire qu'il fait le job, malgré quelques approximations et arythmies très audibles. Disons ici clairement que deux guitares suffisaient, et que Nicolas n'aurait aucunement eu besoin d'un instrument si Stéphane avait eu du son sur le sien. L'illusion commence à naître, selon laquelle ce serait Nicolas et seulement lui qui porterait la musique d'Indochine. Nous voyons sur des morceaux comme "Drugstar" ou "Révolution" (ses premières compositions pour Indochine) que le montage n'est pas avare de plans sur sa guitare. Les morceaux composés par lui sont en effet traités de façon particulièrement valorisante, ce que l'on remarque encore de nos jours.


En d'autres termes, sur Indo Live, Nicolas utilise à son avantage ce qui est fait pour décrédibiliser Stéphane, qui ne compte que très peu de plans sur lui et dont la guitare est délibérément absente. On voit largement plus Xavier Géronimi, ici simple musicien de scène.

Voir : 1997 - Indo Live titre par titre


Les Divisions de la Joie comporte beaucoup de points communs avec Indo Live. Le niveau de la guitare acoustique de Nicolas y est très faible, tandis que celui de sa nouvelle ES-335 rouge est inexistant
 
Nous vîmes aussi arriver à cette époque une belle Gretsch figurante, sur laquelle Nicolas faisait de grands moulinets, à la manière de Brian Molko. Ce sont pourtant les membres de The Cure qui semblent avoir influencé ce choix, Nicolas les ayant vus plusieurs fois à cette époque et estimé qu'ils avaient de belles guitares.

Voir : The Cure

"Manifesto", 2000

Quant à lui, le clip de "Stef II" réalise un petit tour de passe-passe : il offre une jolie succession de plans sur la guitare de Nicolas, pour créer l'illusion que c'est lui qui joue le gimmick, alors que c'est la guitare solo qu'on entend... La pirouette fut même réutilisée dans le film Les Divisions de la Joie ! Pourtant, une seule guitare suffit amplement pour jouer ce titre, Nicolas ne se sert de la sienne que pour le style.

L'année suivante, le passage d'Indochine au Hit Machine constitue un vrai instant gold. Boris Jardel ayant des obligations ailleurs, Nicolas dut remplir seul le rôle de guitariste pour ce playback. Nous voyons sur la vidéo que comme il a oublié son capodastre, il joue les accords qu'il connaît mais dans la mauvaise tonalité ! Sur la fin de ce morceau très influencé par Oasis, il mime le solo en faisant strictement n'importe quoi.


Voir : 1999 - Dancetaria


En 2002, une Fender Jaguar atterrit dans les mains de Nicolas, une pirouette pour ressembler visuellement au groupe Placebo sans les points communs musicaux, mais avec les autocollants. Et comme ça ne suffisait pas, l'autre guitare de Brian Molko, une Gibson SG rouge, rejoint peu après son arsenal.

Voir : Placebo


Sa guitare ne servait toujours à rien, et aujourd'hui encore il ne semble en jouer que pour les morceaux rythmiquement assez droits pour qu'il s'en sorte avec le chant. Il était par exemple impensable que le trop syncopé "Marilyn" ou encore "Adora" permette à Nicolas de chanter avec une guitare. De même, les partitions sont toujours recalibrées pour son niveau stagnant : des accords simples en haut du manche, parfois avec un capodastre pour simplifier davantage. Enchaîner des accords barrés, soit la première résistance que rencontrent en général les débutants, restera toujours pour lui une difficulté majeure.

"Electrastar", Solidays, juillet 2002

"Le doigt sur ton étoile" et l'intro de "Popstitute" (doublée au synthé) furent à l'époque de Paradize ses seuls moments guitaristiques. Des motifs qui tombent sous les doigts, d'une simplicité enfantine mais efficaces pour des plans indie rock. Le volume de sa guitare était alors monté par l'ingénieur du son au moment opportun, et Nicolas bénéficia sur DVD d'un montage vidéo très généreux.

On distingue légèrement le son de la Jaguar sur le "Electrastar" du 3.6.3, un son clair, très métallique, noyé sous le déluge. Contrairement à une idée largement répandue, le gros son saturé qui remplit l'espace est celui d'Olivier Gérard. Il jouait aussi à cette époque une version acceptable de "Un singe en hiver", bien qu'il oublie ici une partie des paroles - que le public chante pour lui. Soulignons la représentation du dernier ancien d'Indo à travers ce seul-en-scène très calculé, censé créer sympathie et compassion.

Voir : 2002 - Paradize


On trouve une séquence amusante dans les bonus du 3.6.3, un plan très flatteur de Nicolas avec sa Jaguar mais avec le son d'Olivier, créant l'illusion que c'est lui qu'on entend. Et devinez qui réalise le film ?

"Les Portes du Soir" avec un instrument figurant, 2006


En 2006, "Alice & June" et son rythme trop sautillant cantonnent Nicolas au chant. La Jaguar fut repeinte en noir - Nicolas le regretta - pour coller au visuel sombre de l'album, et servit comme accessoire pour "Les Portes du Soir", sans volume. Nicolas y jouait une transposition en accords basiques, alors que ce morceau à la couleur alternative rock ne se joue pas du tout comme ça. Les morceaux où Nicolas jouait étaient alors les plus droits rythmiquement, "Ladyboy", "June", "Sweet Dreams", "Starlight", "Black Page". Il utilisait tour à tour la SG et l'ES-335, changer de guitare n'ayant pourtant aucun intérêt sonore puisque son volume restait à zéro, sauf à quelques moments-clé.

Comme sur l'intro de "Black Page", parfois cacophonique !


Cette inaptitude à progresser n'empêche cependant pas Nicolas d'avoir une pleine confiance en lui, et une Gretsch luxueuse fit son apparition en 2007, baptisée à Arras sur la fin de l'Alice & June Tour. La guitare est très élégante sur les photos, mais il restait rare qu'on profite du son...


Voir : 2005 - Alice et June


En 2009, l'intérêt pour Placebo ayant diminué, il n'y avait plus aucune raison pour Nicolas de se montrer avec une Jaguar, ce fut donc l'occasion de ranger définitivement au placard cet instrument japonais un peu cheap. Nicolas préfère les guitares chères, et la Martin D-35 Johnny Cash qu'il s'offrit à l'époque se négociait à l'époque entre 3000 et 4000€. Nous l'entendions toujours rarement, sauf aux fameux moments-clé, par exemple le pont de "Little Dolls" ou "Bye Bye Valentine". Il était également audible sur la réorchestration de "June" : en effet il se mit au flanger, un effet que Dominique Nicolas avait beaucoup utilisé - le rendu reste pour autant incomparable.


Nicolas atteint son acmé lors du concert de Colmar en 2010. Un motif inédit, tout bête mais correctement joué, avec un semblant de feeling et un effet de flanger qui installe une ambiance totalement inattendue venant de lui. C'est pourtant le même genre de motif (corde à vide + tierce sur celle du dessus) que Nicolas avait balancé sur "Le doigt sur ton étoile", et qu'il resservira en pré-intro de "Traffic Girl" en 2013, gravant à cette occasion sur disque ses approximations et son arythmie.

En 2011 à Lausanne, sa guitare fut mixée un peu trop fort par rapport à d'habitude, mettant en lumière la grossièreté de son jeu, bien que le visuel se suffise à lui-même.


Nous constations pourtant à la même époque qu'il s'en sortait mieux sur des morceaux plus intimistes, toujours à un niveau très amateur.


En 2013, le making-of de Black City Parade montre Nicolas à l’œuvre comme ici, très concentré sur ses trois notes, ici ou encore sur ce moment où le son ne correspond pas à l'image !

Pendant la tournée, il se blessa au poignet et dut faire le concert de Mâcon sans guitare. Vous entendez une différence, vous ?


En 2014, Nicolas se fit construire une guitare signature chez Meloduende. Pour quelqu'un qui savait à peine jouer, le projet ne manquait pas de sel :
"Nicola voulait une guitare élégante, épurée et efficace. Il fallait donc réussir à concevoir une guitare à la fois reconnaissable parmi mille sans pour autant tomber dans le "too much"."
Meloduende.fr  

Donc Nicolas voulait une guitare jolie et qui fasse du son, c'est un bon début. En effet, l'instrument ne propose aucune spécificité au delà du look métallique. Deux micros, un volume, une tonalité et six cordes, c'est ce qu'on demande à une guitare électrique.

"Electrastar" au Stade de France, 2014

Un instrument baptisé sur "Venus" au Main Square d'Arras où il lui était absolument inutile d'avoir une guitare, puisqu'il ne faisait que jouer, sans volume, les accords qu'Olivier jouait déjà. Voyez à 2:03 comme il prépare son accord plusieurs mesures à l'avance. Nous revîmes cette guitare pour le premier morceau du Stade de France de 2014, "Electrastar", ainsi qu'en 2016 sur "Heroes" toujours sans avoir la chance de l'entendre. Systématiquement en début de concert, et donc uniquement pour les photos.


Il se montra aussi la même année à la guitare figurante, sur "I wanna be adored" des Stone Roses. Sans être franchement compliqué, ce morceau montre une légère complexité rythmique... Soit du jazz pour un Nicolas complètement largué.



C'est à cette époque qu'il s'aventura sur "Hexagone" de Renaud, seul en scène avec sa Martin. Tout ça pour devoir arrêter un morceau à deux accords parce qu'il a pété une corde, ce qui pourtant n'interdit pas de le poursuivre.


Fin des années 2010, après quasiment quarante ans passés dans la musique professionnelle, et en théorie vingt-cinq ans de guitare, Nicolas reste dépendant des musiciens qui l'entourent. Son prompteur lui indique même quels accords jouer, ce dont il ne se cache même pas, puisque les photos viennent de son compte Instagram.


Nous ne parlons ici que de guitare, mais Nicolas ne fait pas plus de merveilles au piano, ici il n'y a pas un accord qui tombe juste. Il était pourtant devant un stade tout entier, et pour nous une telle situation ne peut exister que suite à un excès dithyrambique de confiance en soi. Pour la suite oui, c'est bien un snippet de "Poker Face" que nous étions censés reconnaître...

U2, que Nicolas a vu plusieurs fois, réalise souvent des snippets de morceaux comme autant de clins d’œil. Mais pour en faire, il faut quand même être un peu musicien. Bono est d'ailleurs un guitariste limité - ce qui fut longtemps un sujet de plaisanterie - dont la présence à la guitare est dispensable, sauf que lui sait jouer en rythme, même de façon syncopée, et avec du volume. Pour le reste, ne comparons pas l'incomparable.


En 2017, "Station 13" et les quatre notes de synthétiseur allouées à Nicolas montrèrent que vraiment, il lui était devenu difficile de se servir d'un instrument de musique. Il ne réussit que très rarement, au cours du 13 Tour, à jouer ce gimmick correctement.


En 2018, une Les Paul apparut, uniquement sur "Ceremonia" et toujours en figuration. Une jolie guitare certes, mais pourquoi ce modèle pour ce morceau précis ? Aucun début de réponse. Quant à 2020... Nous vous renvoyons au post sur "Ultra S" à la Coopérative de Mai. Les exemples d'approximations et d'erreurs étant bien trop nombreux, nous ne pouvons évidemment pas être exhaustifs.


Il semble assez inédit qu'un homme si peu musicien et si peu mélomane se retrouve à occuper une telle place. Mais pour une ancienne et obscure raison, c'est de concerts de rock dont Nicolas rêvait. Si près de quarante ans dans la musique ne l'ont jamais fait progresser d'une façon significative dans ce domaine, son opiniâtreté lui aura au moins permis d'acquérir une certaine apparence de musicien... Mais lorsqu'on n'est pas musicien du tout, cela ne peut en aucun cas suffire. Sauf dans le cas d'une relation malsaine avec un public qui ne voit rien, ou pardonne tout par idolâtrie.

Vous connaissez maintenant la vraie raison pour laquelle il n'a pas fait de concert confiné.

Nicolas seul à la barre avec sa guitare dans "Nos Célébrations" (2020)


Voir aussi sur le blog :

2002 - Paradize

2020 - Ultra S à la Coopérative de Mai


À écouter par ailleurs, les reprises par les fans d'Indochine. N'importe quel adolescent chantant dans sa chambre est meilleur que Nicolas, il faut quand même le faire.

Annexes :

4 commentaires:

  1. vous êtes des nuls et tout ce que vous savez être calomnieux ; écrire tout ceci est d'une rare méchanceté . Allez au diable pfffff

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  2. si pas approuvé on s'en moque

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  3. écrire de tels choses relève d'une telle infamie et d'un réel mépris de la personne de Nichola ; ne pas publier ce commentaire surtout pas ; vous n'êtes capable de que discriminer la personne ;

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  4. ZUT ET MEME SI PAS POLI ..... MERDE VOUS NOUS FAITES VRAIMENT CHIER AVEC VOS PROPOS MALSAINS .... RANCOEUR ET JALOUSIE VOUS COLLENT A LA PAIX ..... ALLEZ EN ENFER ET EMMENER LE FRERE CHRISTOPHE ET SON PERE .... ET TOUS LES JOURNALISTES DE MERDE ET DE PACOTILLE QUE VOUS ETES ..... A NE JAMAIS VOUS LIRE

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